lundi 3 décembre 2007

le problème des droits de propriété

La position de PIGOU n’implique aucune espèce de compensation des dommages subis par la victime du simple fait que le prélèvement fiscal suffit à assurer la disparition de cette dernière.

Le problème de l’environnement se résume alors à l’absence de titre de propriété.

Pour COASE(1960) l’internalisation ne peut provenir que d’une négociation bilatérale entre émetteur et victimes c’est-à-dire en marchandage entre les agents écologiques concernés pourvu précise t-il que le coût d’organisation d’une telle négociation ne soit pas prohibitive et en tout cas ne dépasse pas le gain social souhaité.

Pour l’auteur seule la négociation bilatérale donne lieu à deux variantes :

V1 : versement par l’émetteur de l’externalité d’une indemnité compensatoire des dommages subis par la victime du fait du maintient de son activité.

V2 : versement par la victime potentielle d’un ensemble susceptible de dissuader l’émetteur de se livrer à son activité nuisible (ex : amende pour les chasseurs de lambis).

Le théorème de COASE consiste à dire que dans un cas comme dans l'autre c’est le montant que chacun accepte de recevoir et /ou de payer qui détermine le point d'équilibre de la négociation. Donc le type de variante qui s’établit au cours de la négociation dépend de l ‘allocation initiale des droits de propriété des agents.

Dans le cas d’une pollution issus de A et touchant B, si A possède les droits de propriétés sur l’environnement alors B, la victime, doit le dédommager pour l’empêcher de nuire.

Au contraire si c’est B qui possède ces mêmes droits A doit alors compenser les dommages subis indirectement par B.

L’économiste canadien DALES (1968) attribue l’existence des externalités à une cause exclusive : l’absence ou la mauvaise définition des droits de propriété sur des biens .

Pour DALES les droits de propriétés doivent être exclusive et transférable pour permettre l’échange marchand.

DALES peut conclure que les externalités qui sont des interactions hors échange marchand correspond donc à une carence des droits de propriété « sur les biens environnementaux ».

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